Les dispositifs de production et de diffusion des images ont donné aux jeunes générations de nouvelles possibilités en termes de mises en scène de soi. Dans un contexte où l’affichage, voire le dévoilement du corps, est facilité, la question de l’intimité s’impose, notamment pour comprendre des phénomènes mettant en danger la réputation de jeunes victimes de la diffusion sans consentement d’images personnelles.

Les enquêtes que nous menons depuis plusieurs années nous ont permis de comprendre que le contexte interactionnel, souvent invisible de l’extérieur, est nécessaire pour comprendre le sens que prennent les mises en scène de soi. Pour saisir la complexité de ce contexte interactionnel, il importe alors de se poser la double question des enjeux identitaires qui se jouent lors de la diffusion d’un contenu, notamment lorsqu’elle met en scène une part « intime » de soi, et de l’interlocuteur recherché par le biais des dispositifs de communication.

Ces réflexions nous permettront alors d’ouvrir des pistes d’action, non seulement sur les modalités d’intervention dans le cas de situations problématiques, mais aussi de penser le travail nécessaire à accomplir dans une perspective préventive.

Jeudi 26 janvier 2023
de 9h30 à 12h30

à Bruxelles
Prix : 25 €

Jocelyn Lachance est maître de conférences HDR en sociologie à l’Université de Pau, membre du laboratoire TREE, responsable du master de sociologie « Jeunesse, mobilisation et environnement » et co-directeur de la collection ADOLOGIQUES aux Presses de l’Université Laval. Ses recherches socio-anthropologiques portent sur le devenir adulte dans les sociétés hypermodernes. Il poursuit également un travail d’accompagnement des professionnel-le-s du travail social, de l’éducation et de la santé, notamment sur les sujets des conduites à risque, et du rapport des jeunes aux images dans un monde connecté. Il est notamment l’auteur de L’Adolescence hypermoderne (PUL, 2011), La famille connectée (Erès, 2019) et Les paradoxes de l’engagement (PUL, 2022).